Séminaire CERESIF
Présentation
La participation à ces séminaires fait partie de la formation des doctorant.e.s du PREFiCS-CERESIF ainsi que des étudiant.e.s de Master 2 FPMI. Les étudiant.e.s du Master 1 FPMI y sont invité.e.s ainsi que tous les membres du PREFICS.
Chaque séance comprend une conférence invitée sur le thème du séminaire et une intervention d’un.e doctorant.e de sciences du langage du PREFICS sur ses travaux de thèse.
Le séminaire est ouvert à d’autres publics, notamment doctorant.e.s de Rennes 2 mais aussi des collègues d’autres unités de recherche, si possible sur information préalable auprès de Gudrun LEDEGEN.
Les séminaires ont lieu le vendredi de 14h à 17h (université Rennes 2 / Campus Villejean), sauf modification ponctuelle.
2020-2021
16/10 : (salle B331)
Projection & conférence-débat, Nicolas Kühl, « Entre 4 tours », Mobilisation de l’approche filmique dans une recherche-action sur les processus de stigmatisation dans un quartier dit prioritaire.
Présentation
Ce film a été réalisé sur la dalle Kennedy.
La dalle, c’est ce lieu paradoxal : lieu de passage mais aussi de rassemblement, lieu protecteur pour certaines personnes mais aussi lieu à éviter pour d’autres, lieu de vie enfin mais dont il faut partir « pour s’en sortir ». La dalle, « ça craint » aussi. L’évocation même de ce lieu cristallise les discours sur l’insécurité, le vivre ensemble, l’immigration ou encore la pauvreté. La dalle, c’est aussi des tours et des barres, héritage de l’époque des grands ensembles propice aux imaginaires.
Ce film, c’est aussi celui d’une rencontre, celle d’Abdoul, « jeune » parmi d’autres, mais surtout « jeune de quartiers », identifié par ses amis comme parlant le « babtou », et surpris de mon intérêt pour lui et son vécu. A travers le personnage d’Abdoul mais aussi de quelques autres qui viennent lui répondre par le truchement du montage, ce documentaire cherche à interroger des tensions qui font inévitablement écho à celles qui parcourent la société actuellement. On retrouve ainsi la question des tensions socio-identitaires
, celle de légitimité sociale ou encore de la demande de reconnaissance. Plutôt que d’apporter des réponses, le documentaire espère ainsi contribuer à interroger à la fois le regard posé sur la marginalité et la place du·de la chercheur·se dans une telle démarche. Par la mise en débats qu’il propose, le film devient alors un support d’intervention sociale et de médiation.