Motion du département Arts plastiques et de l’unité de recherche Pratiques et théories de l’art contemporain, PTAC, de l’Université Rennes 2 contre la loi de réforme des retraites, contre la réforme du MEEF et du Capes, contre le projet LPPR.
Nous, enseignants titulaires et vacataires, enseignant·e·s-‐chercheur·e·s, doctorant.es du département Arts plastiques de l’Université Rennes 2, exprimons notre inquiétude et notre opposition à l’enchaînement de réformes et de projets de loi.
Nous rejoignons la mobilisation nationale contre la réforme des retraites et considérons que les revalorisations destinées à compenser les dommages que les enseignants auront à subir sont inacceptables.
Les réformes en cours relatives à la formation des enseignants du secondaire (Master MEEF et Capes) consistent en une modification de leurs statuts et de leurs fonctions : le peu de place qu’y auraient les contenus disciplinaires annoncent une dé-‐spécialisation qui a tout lieu d’inquiéter, tant sur le plan de l’enseignement que de la mission de professeur.
Le projet de loi dite « LPPR » est fallacieusement présenté comme réponse à la crise de la recherche universitaire, laquelle découle de la paupérisation organisée de l’université française. Aussi, nous nous opposons aux mesures préconisées car elles ne correspondent en rien à la conception que nous nous faisons de la recherche universitaire. Concentrer les ressources sur des « pôles d’excellence », mettre en concurrence les chercheurs et les laboratoires, soumettre davantage les activités à des appels à projets et à des applications, précariser les statuts sous l’apparence d’une revalorisation des carrières, sélectionner les étudiants via Parcoursup, sont autant de moyens qui portent atteinte au service public.
C’est pourquoi, exigeant le retrait des projets de lois mentionnés, nous adressons cette motion au CA de l’Université en demandant qu’elle soit relayée auprès du Ministère et de la Conférence des Présidents d’Université.
Motion votée à l’unanimité par l’ensemble des présents (21 voix exprimées ou représentées) lors de l’AG exceptionnelle en date du lundi 03 février 2020.