Titre des travaux : L’Aquarium : vision et représentation des mondes subaquatiques, Un dispositif d’exposition au croisement de l’art et de la science.
Thèse de doctorat en arts plastiques de Quentin Montagne sous la direction de Christophe Viart, Rennes 2.
Le jury est constitué d’Éric Baratay (Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3), Sandrine Ferret (Professeure des universités, Université Rennes 2), Nicolas Floc’h (artiste plasticien), Corine Pencenat (Maître de conférences HDR, Université de Strasbourg), Olivier Schefer (Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Christophe Viart (Professeur des universités, UniversitéParis 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse)
Résumé :
Initiée par la pratique artistique de l’auteur, cette thèse a pour premier objectif de saisir les qualités plastiques et esthétiques de l’aquarium, tant sous sa forme domestique et individuelle qu’àl’échelle des scénographies d’établissements publics. Le second est de déterminer ses rapports avec le monde subaquatique naturel, et son influence potentielle sur notre manière de percevoir ce milieu si particulier. Directement héritédu XIXe siècle, et pour ainsi dire ignoréde la recherche en dehors de l’aquariophilie, ce dispositif d’exposition se distingue par son ambiguïté. Il oscille constamment entre science, décoration et spectacle tout en prenant une infinitéde formes, chacune engageant le spectateur de manière différente. Puisant des exemples dans les champs de l’art contemporain, de l’histoire de l’art, de la littérature comme des sciences naturelles, et impliquant constamment le travail plastique de l’auteur, la thèse s’organise en trois parties. Àl’issue d’une approche historique, l’aquarium est d’abord défini comme dispositif écranique tenant àla fois du tableau et de la scène de théâtre avant d’apparaître dans un deuxième temps, au vu des éléments qui le composent, comme un jardin miniature. Loin de reproduire avec fidélitéun site naturel donné, l’aquarium relève du domaine de l’art et de la création, héritant du maniérisme de la Renaissance, du courant pittoresque du XVIIIe siècle comme des jardins d’Extrême-Orient. Sans évolution marquante depuis son invention, le paysage dans l’aquarium apparaît enfin dans sa dimension nostalgique, grottes, ruines et autres fabriques renvoyant autant aux apocalypseslégendaires qu’aux risques écologiques actuels.