Titre des travaux : Vers un atlas de l’art dans l’espace public : la modélisation d’un musée réticulaire
Cette thèse en esthétique s’inscrivant dans le mouvement des humanités numériques est consacrée à la problématique de l’inventaire, de la cartographie et de la visualisation des œuvres d’art dans l’espace public. La thèse est constituée de deux volets : une plateforme numérique -le site Wiki et l’application mobile Atlasmuseum- et un ouvrage théorique. L’examen de plusieurs initiatives, nationales et internationales, de cartographie d’œuvres d’art public, de projets pionniers d’inventaires numériques et de collections institutionnelles sur le Web s’est opéré à partir d’une question centrale : comment concevoir une instance muséale pour des œuvres situées précisément en dehors du périmètre du musée ? Et de manière corollaire : comment modéliser un « musée réticulaire » dans le contexte de l’ouverture, de l’interopérabilité des données culturelles et du Web sémantique ? Partant du constat de l’hétérogénéité constitutive du corpus d’œuvres ainsi qu’à travers le lecture rapprochée et distanciée d’une sélection d’œuvres d’art public contemporain (issues notamment du « 1% artistique » et de la commande publique entre 1951 et 2016), la thèse est construite à l’intersection de la cartographie, de la muséologie critique et de l’anthropologie de l’art autour de la conception d’une instance muséale reliant à travers leurs notices plusieurs centaines d’œuvres, d’artistes et des lieux. Il s’agit ainsi au fil de la thèse d’opérer plusieurs glissements de terrain successifs et rétroactifs, de la théorie à la pratique, du curating artistique vers la curation de données, de la carte vers l’inventaire, de l’atlas vers le musée, du diagramme vers le réseau.
Le jury est composé de Nicolas Thély (directeur de thèse, Professeur, Université Rennes 2), Nathalie Boulouch (Maître de conférence, Université Rennes 2),
Renée Bourassa (Professeur, Université Laval à Québec),Fatiha Idmhand (Professeur, Université de Poitiers),Pierre Oudart (DGCA, Ministère de la culture et de la communication) et Geneviève Vidal (Maître de conférence, Université Paris 13).