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Présentation par Mathilde Guergoat-Larivière (Clersé, Université de Lille).

Titre : Les emplois verts sont-ils de bons emplois ? Une analyse sur le cas français.

Résumé : Si les travaux s’intéressant aux effets de la transition écologique sur le volume d’emplois potentiellement créés ou détruits sont relativement nombreux, ceux analysant ce que la transition écologique fait à la qualité des emplois demeurent encore rares. En s’appuyant sur la définition des emplois verts proposée en France par l’Onemev et l’Insee et sur la littérature sur la qualité de l’emploi, cet article se propose de documenter la qualité des emplois verts en France, à travers une exploitation de l’enquête Emploi. 

Il apparaît que ces emplois présentent des rémunérations relativement plus faibles que les autres, notamment pour les emplois les moins qualifiés. La sécurité socio-économique de ces emplois est également relativement moins bonne (contrats temporaires, temps partiels notamment involontaires, sous-emploi). Ils sont en revanche caractérisés en moyenne par des horaires plus réguliers, moins d’horaires atypiques et plus de contrôle sur les horaires de travail. Ces résultats « en moyenne » cachent cependant des disparités importantes au sein de ces emplois verts. Une classification fait apparaître quatre groupes distincts : les emplois verts qualifiés de bonne qualité, des emplois verts stables et de qualité moyenne, les « petits boulots » verts et enfin des emplois verts précaires, de mauvaise qualité.