Séminaire de l’Unité de recherche Arts : pratiques et poétique

Séminaire le vendredi 12 avril 2024

Frontières et définitions de l’humain dans les arts du XXIe siècle

Les arts du XXIe siècle ne cessent de poser des questions sur les frontières et le devenir de l’humain, véritable sujet des œuvres contemporaines. Comme l’écrivent Elaine Desprès et Hélène Machinal, « des mutants au cyborgs, en passant par les intelligences artifificielles, les manipulations génétiques, la numérisation de l’esprit et le cyberespace, c’est le rapport entre le corps, l’esprit, l’environnement et la société qui est à repenser, sans pour autant oublier ce que nous enseignent les histoires et les mythes » (2014, p.9). Comment les formes esthétiques sont-elles le réceptacle, mais aussi l’agent de ces mutations fondamentales ? Quelles « esthétiques de la limite dépassée » (Ardenne, 2006) peut-on observer dans les arts contemporains ? Comment participent-elles à construire un discours sur les limites de l’humanité pour mieux en envisager les fifigures et les contours à l’ère contemporaine ? Quelles images du corps sont-elles ainsi produites, et dans quels systèmes de représentation ?

Pour en savoir plus.

Programme de recherche « La fabrique cinématographique : entre représentations documentées et imaginaires »

Journée d’étude « Caricaturer la fabrique cinématographique » organisée par Victor Barbat et Maëlle Poullaouec, le 19 avril 2024 en amphi L1.
Avec des interventions de Jérémy Houillère, Kateryna Lobodenko, Priska Morrissey et Sonia Touz.

Pour celles et ceux qui n’ont pu y assister ou qui souhaitent réécouter les communications, la journée d’étude « La Fabrique cinématographique vue par le cinéma d’animation » sous la direction d’Élisa Carfantan et Jean-Baptiste Massuet est en ligne sur l’Aire D’u :
https://www.lairedu.fr/collection/la-fabrique-cinematographique-vue-par-le-cinema-danimation/

Publication

Antony Fiant, « Jeunesse (Le Printemps) de Wang Bing », Images documentaires, n°112, mars 2024.

Colloques et communications scientifiques

Adrien-Gabriel Bouché,  » La fabrique de l’audiodescription dans Vers la lumière de Naomi Kawase : la rêverie comme possible abord de la dismédiation », journée d’étude L’audiodescription au cinéma : Dismédiation et esthétique du film » organisée par l’Université de Poitiers intitulée, le 10 avril 2024.

Séminaire doctoral « Gestes mineurs et pratiques modestes », séance 7 : draper-décaler avec Sarah Ohana. Organisé par Eric Thouvenel
Mercredi 3 avril 2024, 18h-20h, INHA, salle Mariette, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Du mouvement du drapé comme événement mineur de l’image :
Avant l’ouverture de l’exposition Capodimonte au Musée du Louvre, certains tableaux étaient déjà en place dans la Grande Galerie de l’aile Denon, mais ils étaient privés du regard des visiteurs par le biais de draps qui les recouvraient momentanément. Durant cette brève période, les visiteurs ont été témoins d’une installation involontaire. Le résultat était proche des travaux d’emballement de Christo et Jeanne-Claude, sauf que le voile était opaque et redoublait ceux, nombreux, que l’on retrouve dans les détails de certains tableaux ou de sculptures exposés dans le musée. Si le drapé a été commenté comme un détail (certes mineur) en peinture pour rappeler son caractère atemporel (le drapé est, selon Charles Blanc dans la Grammaire des arts du dessin, « éternel » là où le costume est l’indice d’une époque). Au cinéma, il n’est que rarement remarqué. Pourtant il ouvre parfois des espaces d’indécision dans l’image, il peut ensevelir la forme d’un corps, voiler momentanément le regard, produire de nouvelles temporalités, tout cela en passant quasiment inaperçu.
Sarah Ohana est docteure en études cinématographiques de l’Université Paris Cité. Elle a rédigé une thèse intitulée « L’étonnement ou l’éclat du visible », abordant le cinéma comme puissance de révélation et instrument philosophique. Elle donne des cours portant sur les rapports entre peinture et cinéma, sur certains genres cinématographiques (le mélodrame, le film noir, le documentaire) et sur des motifs filmiques précis (le tableau vivant, la couleur, l’ombre, la lumière, la marche) dans les Universités Paris Cité, Paris 1 Panthéon-Sorbonne : École des Arts de la Sorbonne, Gustave Eiffel, Paris 8 Saint-Denis, ainsi qu’à l’ESRA et à l’American University of Paris. Elle a collaboré aux revues Trafic, Écrans, La Furia Umana, Mondes du cinéma, Revus & corrigés ainsi qu’à un livre collectif consacré au cinéaste Samuel Fuller aux éditions Yellow Now. Elle a co-dirigé avec Nathalie Mauffrey l’ouvrage La prise au départ du cinéma aux Éditions Mimésis (2021).

Alice Rosenthal, Conférence dialoguée avec l’artiste-chercheuse Sinaed Mcdonald (Technological University, Dublin), Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne (MSHB), 11 avril 2024descriptif en ligne.

Valorisation

Alice Rosenthal, « Renouveau du cinéma documentaire sur les animaux depuis les années 2000 : essor d’une approche contemplative », entretien paru dans les Nouvelles de Rennes 2, 12 mars 2024. Lien : https://nouvelles.univ-rennes2.fr/article/quatre-exemples-theses-labellisees-recherche-creation
Roxane Hamery et Florence Riou parleront de Jean Painlevé aux Café des sciences aux Champs libres mercredi 3 avril de 18h30 à 19h30. Lien vers l’événement : https://www.leschampslibres.fr/agenda/tout-le-programme/vue-detaillee/evenement/jean-painleve-la-science-a-contre-courant-oa51643567/?agenda%5Brecurence_uid%5D=10690
Roxane Hamery fera une conférence autour de son ouvrage Des écrans pour grandir. Films et séances cinématographiques pour la jeunesse (années 1910-1970) au Centre national du livre pour la jeunesse de la BNF, le jeudi 4 avril de 18h à 20h. Lien vers l’événement : https://www.bnf.fr/fr/agenda/des-ecrans-pour-grandir-films-et-seances-cinematographiques-pour-la-jeunesse-annees-1910