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9h15 – Accueil des participants autour d’un café.

9h30 – Antony FIANT : Actualités du laboratoire.

9h45 – Yannick KERNECH (doctorant, Cinéma, Rennes 2) : Introduction de la journée d’études.

10h00 – Simon GOSSELIN (doctorant, Cinéma, Rennes 2) : « Le film noir en CinemaScope : le début de la fin ? ».

Cette communication se propose d’étudier la « fin » du film noir en interrogeant les bornes temporelles qui délimitent l’existence de ce genre. Si la plupart des spécialistes du film noir considèrent qu’il prend fin vers les années 1958-1959, nous tenterons d’établir qu’il s’achève bien plutôt au milieu des années 1950. Pour cela, nous avons choisi un angle d’approche centré autour de questions liées à la dimension technique. Par conséquent, nous nous intéresserons tout particulièrement aux films noirs en CinemaScope des années 1954-1956 en proposant des comparaisons avec les films noirs antérieurs.

10h45 – Pierre-Olivier TOULZA (maître de conférences, Cinéma, Paris 7) : « La fin du musical hollywoodien ? Stratégies de Twentieth Century-Fox pour parer au déclin du genre dans les années 1950 ».

Je m’intéresserai à la comédie musicale des années 1950, envisagée à partir de la production d’un unique studio (20th Century Fox) pour être plus précis et spécifique. Cette décennie est celle de la fin de la formule générique « classique » du studio (débutée dans les années 1930)… et du début d’une nouvelle formule à succès (les grandes adaptations théâtrales, qui culmineront la décennie suivante). J’analyserai évidemment le premier aspect, et explorerai les caractéristiques de ces « dernières » comédies musicales en combinant deux approches : histoire de l’industrie (notamment liens avec l’autocensure), et intermédialité (comment maintenir en vie le genre à partir de l’échange avec certaines formes théâtrales, notamment le théâtre « burlesque »).

11h30 Benoît RIVIÈRE (docteur, Cinéma, Paris 1) : « L’ironie du genre. Décompositions et recompositions du road-movie dans le cinéma de Gus Van Sant ».

Si ce n’est un genre, le road-movie serait au moins, pour sûr, un « motif », selon Bertrand Benoliel et Jean-Baptiste Thoret dans leur livre Road-movie, U.S.A., qui pourrait être défini comme une mise en tension de deux formes qui coexistent : une ligne droite (même discontinue) parcourue physiquement et une forme circulaire, souvent narrative, mettant en scène des personnages en pleine introspection. Si ces deux formes se retrouvent dans de nombreux films de Gus Van Sant (My Own Private Idaho, Will Hunting, Gerry…), elles y semblent imperméables l’une à l’autre davantage qu’elles n’y font tension. Fidèle à son geste de déconstruction, de cisaillement, Gus Van Sant fragmente la forme du road-movie et la recompose selon un nouvel aspect, qui témoigne d’une distance avec le genre. Les longsmétrages du réalisateur américain ne seraient donc pas tant des road-movie que des formes ironiques de ceux-ci.

12h15 – Discussion

Pause déjeuner

14h30 – Éric THOUVENEL (maître de conférences, Cinéma, Rennes 2) : « Enterrer les morts, compter les vivants : déchéances, résurgences et survivances du western ».

Le western, dont on a si souvent annoncé la mort ou la renaissance depuis presque soixante ans, connaît depuis une quinzaine d’années un incontestable regain d’intérêt, comme en atteste le nombre grandissant de production qui s’y inscrivent, ou qui s’en réclament. Il ne s’agira pas vraiment, dans cette communication, d’établir une chronique détaillée de cette phénixologie ; mais plutôt de s’interroger sur les formes qu’elle a pu emprunter depuis l’enterrement de première classe que fut La Porte du Paradis de Michael Cimino (1980) jusqu’aux westerns les plus contemporains. Sans chercher ni prétendre à l’exhaustivité s’agissant d’un genre si fréquemment arpenté par la recherche, on cherchera cependant à établir une typologie croisée des formes et des usages du western contemporain, au sein de laquelle se mêlent allègrement des considérations très concrètes, et des projections imaginaires.

15h15 – Karim CHARREDIB (maître de conférences, Arts plastiques, Rennes 2) : « Réveiller les morts : disparitions de la figure du sorcier et de la tradition vaudou dans les films dezombies ».

Les films de zombies connaissent la même routine que les revenants qu’ils mettent en scène : ils reviennent sans cesse sur l’écran de cinéma. Cependant, dans ces retours, l’une des figures iconiques du genre disparaît définitivement : il s’agit du sorcier bòkò, le maître qui réveillait les morts de leur tombe dans la tradition vaudou. Dans le cinéma moderne, les morts se relèvent désormais d’eux-mêmes, émancipés de la tyrannie de l’esclavage.

À noter, le 24 octobre au Cinéma du TNB, les projections de La Nuit des morts-vivants(19h) et Le Jour des morts-vivants (21h15) de George A. Romero.

16h00 – Discussion