La saturation est sans doute aussi l’un des traits de notre époque. Elle relève d’une actualité du « trop » qu’il faut interroger et, avec elle, tout l’excès des signes et des « bruits », comme de leur succession dans le temps, qui accompagnent notre quotidien. Écrans publicitaires
dynamiques de l’espace urbain, smartphones, « musak » des supermarchés, surcharge architecturale de nos mondes urbains et de nos mises en réseaux où se propagent à floot continu images et informations qui submergent notre champ visuel et sonore dans l’immédiateté d’un floux
tendu sans espacement possible. Précisément, si cettee journée d’étude se propose de questionner le phénomène de la saturation, c’est que celui-ci est l’un des marqueurs des musiques dites populaires (au rock et au métal en particulier) jusqu’aux productions les plus savantes (on pense ici au saturationnisme, ce courant moderniste porté depuis le début du siècle par Franck Bedrossian, Yann Robin et Raphaël Cendo). Cettee journée est alors l’occasion de dresser une généalogie de la saturation musicale et de la préciser, tout en metteant en perspective les modes de productions et de diffusions du sonore.
SATURATIONS MUSICALES
Programme
- 10h30 – Pauline Cornic : Saturation vocale et subversion féministe chez Janis Joplin
- 11h – Baptiste Pilo : Les formes de la saturation dans le metal extrême
- 11h30 – Edouard Bozet : Les deux manières de Franck Bedrossian
- Déjeuner au restaurant la Paix (1 place de la République, à Rennes)
- 14h – Joseph Delaplace : Les prémices d’une esthétique saturée : Ligeti et la pensée de l’excès
- 14h30 – Makis Solomos : Xenakis au miroir
- 15h00 – Jean-Marc Chouvel : Retour sur la production de Guerrero
- 15h30 – Damien Bonnec : Le moment Levinas