L’équipe de recherche Musique, dirigée par Emmanuel Parent, compte actuellement 7 chercheurs permanents (3 PR, 4 MCF) et 11 doctorants.
L’équipe Musique poursuit un programme intitulé Mutations de la musique et de la musicologie 20/21 qui sous quatre angles correspondant à autant d’axes s’intéresse aux points de rupture, souvent combinés avec des continuités, qui sont apparus dans le cours du XXe siècle ou au XXIe siècle et dont les effets se font aujourd’hui de plus en plus sensibles : 1) Nouvelles technologies, qui s’oriente aussi bien vers des thèmes comme la spatialisation ou l’automatisation que vers l’immersion et l’interaction, très souvent en associant les autres médias ; 2) Ecriture, forme et sens, qui s’attache à mettre à jour les mécanismes internes, questionner la notion de style, les situer par rapport aux grands courants ayant marqué le siècle dernier et d’en dégager la portée ainsi que les enjeux esthétiques ; 3) La Musique à l’écoute, qui fait l’hypothèse que ce n’est plus désormais la musique qui prescrit l’écoute, en tant que discours qui s’impose, mais la musique qui est comme « à l’écoute », qui devient le dispositif par lequel s’expose ce qui advient dans l’ordre du sonore ; 4) Musique et globalisation, qui étudie la globalisation culturelle en tant qu’elle fait émerger de nouveaux objets pour l’ethnomusicologie : les musiques qui se nourrissent des mouvements et des échanges de l’ « écoumène global » tout en se revendiquant comme traditionnelles, électrifiées, métisses ou encore authentiques.
Une réflexion en direction de la construction d’objets communs entre les axes sera entrepris au cours du quinquennal 2022-2026 afin de décloisonner les études sur la musique. Pour cela, le programme de recherche Mutations de la musique et de la musicologie 20/21 fait l’hypothèse qu’une plus grande réflexivité dans notre approche de la musicologie permettra de mieux concevoir l’articulation entre les différents répertoires, savants et populaires qui occupent chaque chercheur. D’un point de vue épistémologique, l’un des objectifs sera de se positionner vis-à-vis du « tournant matérialiste » observé en musicologie depuis une dizaine d’années, dans le sillage des sound studies, de la musicologie relationnelle, de la théorie de l’Acteur-réseau (ANT) ou encore de la sociologie de la médiation. Pour cela, la publication de volumes collectifs et de numéros de revue permettront de poursuivre les réflexions notamment engagées lors des colloques de 2017 (L’interaction dans les musiques électroniques) et 2020 (Ethnomusicologie et popular music studies) et de structurer cette démarche commune à l’équipe Musique.