Docteure en histoire moderne, maîtresse de conférences en histoire et didactique de l’histoire à l’ESPE de Nantes, Gaïd Andro consacre ses recherches à la Révolution française, et notamment à l’articulation entre pensée constitutionnelle et pratiques administratives (XVIIIe-XIXe siècle). Elle a notamment publié Une génération au service de l’État. Les procureurs généraux syndics de la Révolution française (1780-1830) (Paris, 2015), ouvrage tiré de sa thèse et récompensé par le Prix Albert Mathiez.
Membre permanente du CREN (Centre de Recherche en Éducation de Nantes), elle mène des recherches sur les enjeux didactiques et politiques de l’enseignement scolaire de l’histoire en interrogeant notamment l’école inclusive et démocratique face à la diversité culturelle et sociale et face aux enjeux épistémologiques du contexte de crise. Cette recherche s’articule à une réflexion plus large sur les enjeux contemporains des savoirs historiques et par conséquent sur les enjeux démocratiques de la médiation scientifique en sciences humaines et sociales.
Publications principales en histoire de la Révolution française
-Une administration sans domination ? Le projet constitutionnel de 1790 ou l’éphémère « modernisation » démocratique de l’administration territoriale (1789-1793), Mélanges de la Casa Velasquez, dossier spécial « La modernisation de l’Etat à l’épreuve des pratiques » sous la direction d’A. Dupont et R. Renault, à paraître.
-Entre Etat moderne et Etat-nation. La conception révolutionnaire du lien souveraineté/territoire en France (1789-1793), Cahiers de l’Agora, n° spécial « L’Etat et son territoire » sous la direction de F. Coppée et A. Ruelle, 2020.
-Coordination avec Clyde PLumauzille (CNRS-Roland Mousnier) d’un « Regards croisés » des Annales historiques de la Révolution française sur « Révolution française et sciences sociales » avec H. Callaway, D. Cohen, J. Guilhaumou, F. Matonti et A. Skornicki, 2020/3.
-L’itinéraire de l’exil : entre dépolitisation et implicite révolutionnaire. Le conventionnel Joseph Le Malliaud de Locminé à Alost, F. Antoine, M. Biard, P. Bourdin, H. Leuwers, C. Simien, Paris, SER, collection études révolutionnaires n° 19, 2018.
-Appliquer la loi à l’échelle locale : les « intermédiaires » de l’exécution (Introduction), A. Guermazi, J-L Le Quang, V. Martin, Exécuter la loi (1789-1804), Paris, éditions de la Sorbonne, 2018, pp. 123-130.
-Coordination avec Laurent Brassart (IRHIS-Lille) d’un numéro spécial des Annales historiques de la Révolution française : « Administrer sous la Révolution et l’Empire », 2017/3, n° 389.
-Imputation rhétorique ou réalité administrative ? « Centralisation » et « fédéralisme », deux concepts politiques à l’épreuve des pratiques administratives (1780-1800), M. Biard, J-N. Ducange, J-Y Frétigné (dir.), Centralisation et fédéralisme. Les modèles et leur circulation dans l’espace européen francophone, germanophone et italophone, Mont-Saint-Aignan, PURH, 2017, pp. 71-85.
-« L’appel nominal : de la technique de vote à l’impératif de vertu », M.Biard, H. Leuwers, P. Bourdin, A. Tourret (dir.), Vertu et politique. Les pratiques des législateurs (1789-2014), Rennes, PUR, 2015, p. 127-139.
-« Le procureur général syndic en son chef-lieu : arbitre des conflits de légitimité, acteur des conflits de faction », M. Biard (dir.), Querelles dans le clocher. Tensions et conflits entre les autorités dans les chefs-lieux de département (1790-1795), Mont-Saint-Aignan, PURH, 2014, p. 31-47.
-« Les procureurs généraux syndics face à la rupture républicaine », M. Biard, P. Bourdin, H. Leuwers, P. Serna (dir.), 1792. Entrer en République, Paris, Armand Colin Recherches, 2013, p. 297-311.
-« Le procureur général syndic : un anti-héros de la Révolution française ? », S. Bianchi (dir.), Héros et héroïnes de la Révolution française, Paris, CTHS, 2012, p. 255-269.
-« Le procureur général syndic ou l’invention d’une fonction dans le processus révolutionnaire », C. Triolaire (dir.), La Révolution française au miroir des recherches actuelles, Paris, Collection études révolutionnaires, n° 12, 2011, p. 101-115.
-« Pistes de recherche pour une étude prosopographique des procureurs généraux syndics : entre histoire institutionnelle et histoire individuelle », Annales historiques de la Révolution française, n° 360, avril-juin 2010, p. 3-25.
Publications en recherche en éducation et didactique de l’histoire
-Relire la dialectique révolutionnaire souveraineté/liberté au regard des enjeux contemporains d’une éducation « nationale » à la citoyenneté, F. Lemaire et S. Morandeau (dir.), Citoyenneté et démocratie, Paris, Mare et Marin éditions, à paraître.
– Distinguer entre opinion critique et savoir critique: les enjeux d’une posture professionnelle de neutralité en EMC, Education et socialisation, A paraître.
-Les Lumières : idées ou valeurs ? L’impensé didactique d’une tension savoirs-valeurs ou la difficile histoire scolaire des idées politiques (avec A. Vézier), M. Fabre, C. Chauvigné (dir.), L’éducation et les Lumières. Enjeux philosophiques et didactiques contemporains, Dijon, éditions Raisons et Passions, 2020.
Projets et réseaux de recherche
– Membre du Comité de lecture des Annales historiques de la Révolution française
– Membre du conseil d’administration et responsable des éditions de la Société des études robespierristes
– Membre fondateur et secrétaire de l’AMuLoP (Association pour un musée du logement populaire du Grand Paris).
– Membre du projet de recherche ICM (Institut convergence/migration) sur « Les migrants dans le logement ordinaire » (2020-2022)
– Responsable scientifique du LéA (IFE/ENS Lyon) : « Médiation scientifique et apprentissage en histoire sociale » (2020-2023)
– Membre de l’ANR CCH (Compétences critiques en histoire) – (2021-2024)
Responsabilités et enseignements
Responsable du Master MEEF Histoire-géographie – INSPE – Université de Nantes
Préparation aux concours CAPES/Agrégation – Université de Nantes et Université Rennes II
Cours en épistémologie de l’histoire et didactique de l’histoire (M1 et M2) – Université de Nantes
Séminaire « Archives et sources » master PDI (ENS/EHESS) – Paris.
Suivie de la recherche en didactique de l’histoire – Université de Nantes