Quentin Villa nous présente sa thèse en cours, « Cirque et société : cultures de masse, imaginaires et pratiques (France/Espagne, 1901-1939) », débutée en 2021.
Résumé :
Le cirque moderne apparaît à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre et se mondialise durant la première moitié du XIXe. En Europe, il s’agit surtout d’un spectacle équestre qui se donne dans des enceintes fixes, construites au cœur des villes. Il attire un public aristocratique et bourgeois. À partir de la fin du XIXe siècle, le cheval s’efface peu à peu de l’espace quotidien et le vieux modèle du cirque équestre européen s’essouffle. Le cirque se tourne alors vers un public plus large et populaire et se lance sur les routes pour le conquérir. En même temps, les attractions présentées se diversifient et, sur la piste, les chevaux cèdent le pas aux animaux exotiques, issus de la conquête coloniale. Cette thèse étudie le cas des cirques ambulants en France et en Espagne entre 1901 et 1939 et cherche à montrer comment, en optant pour l’itinérance, le cirque devient un loisir de masse. Elle questionne par ailleurs l’existence d’un modèle du cirque européen.