Pour son deuxième numéro, la Revue Stendhal propose deux dossiers : « Milanese » et « Stendhal en Chine ». Le premier dossier interroge l’évidence imposée par Stendhal dans son épitaphe : Henri Beyle, « Milanese » ? Historiens, spécialistes de littérature italienne et de Stendhal sont réunis pour comprendre ce qu’est « Milan » au début du siècle et son rôle dans le parcours xixe intellectuel et la construction identitaire de Stendhal. Capitale culturelle où émerge de façon décisive le débat romantique, témoin et enjeu essentiel d’une géopolitique européenne marquée par l’essor puis le reflux de l’impérialisme napoléonien, par l’émergence de la question « italienne » et du libéralisme sous la Restauration autrichienne, lieu de la découverte, aussi, du sexe, des arts et de l’engagement sérieux dans l’écriture, Milan est pour Stendhal comme un laboratoire de soi dans l’histoire, qui laisse une empreinte forte dans l’ensemble de son oeuvre Le second dossier aborde les questions idéologiques, culturelles et traductologiques qui ont suscité le débat en Chine, depuis les premières traductions et adaptations de Stendhal en mandarin jusqu’à nos jours, soit avant, pendant et après la période maoïste.